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Photo du rédacteurIsa LISE

Comment gérer la pression pour être un parent parfait ?


Comment être un bon parent ?

Image pixabay


Avec la rentrée pointe très vite le stress : le stress de ne pas être un bon parent, le stress de ne pas bien accompagner son enfant.


Être parent, c'est constamment douter de soi

Comment ne pas être un parent hélicoptère ? Comment ne pas être un parent qui empêcherait l'enfant de s'épanouir en tournant constamment autour de lui, en l'hyperprotégeant ?

Comment ne pas être un parent démissionnaire en se voyant reprocher l'inverse ? Comment ne pas le délaisser ?

Comment ne pas être un parent toxique qui détruirait son enfant par ses remarques critiques ? Comment ouvrir la bouche avec seulement des mots-fleurs ?

Comment ne pas être un parent esclave ? Comment ne pas tout céder au risque d'avoir un "enfant-tyran" ?

Comment être un parent bienveillant sans être laxiste ? Et d'ailleurs qu'est-on si on ne mérite pas l'étiquette "bienveillant" ?

Avec les articles dénonçant les erreurs, les manuels et conférences pour tout bien expliquer, les vitrines-réseaux sociaux de certains, on devrait devenir des parents parfaits. Tout est clair, limpide (ou pas - après tout, les informations contradictoires, ça ne perturbe pas), il suffit de "vouloir pour pouvoir".

Pourtant, bon sang, comme c'est compliqué d'être parent !


Pourtant nous allons tous échouer dans notre volonté d'être un parent parfait

Et vous savez quoi ? Et bien vous allez échouer à être le parent parfait, comme moi, comme tous les parents parce que, comme tous les parents, nous sommes imparfaits et comme tous les parents, nous avons des enfants imparfaits qui vont parfois mal réagir à notre accompagnement ponctuellement parfait.

Pourtant, ce n'est pas grave. Les enfants apprennent aussi beaucoup de nos imperfections à commencer par la gestion de l'échec.


Comment gérer la pression d'être un parent parfait ? 7 pièges qui nous guettent lorsqu'on veut être un parent parfait.

  1. Négliger ses besoins physiques : parfois en voulant répondre immédiatement aux besoins de son enfant, on néglige ses besoins essentiels (négliger de courtes siestes pour compenser le manque de sommeil, différer un besoin de boire, etc.).


  2. Négliger ses besoins de sécurité : à force de trop exercer une pression sur soi, on peut se retrouver sur le qui-vive. Est-ce qu'on en fait assez ? Est-ce qu'on en fait trop ? Untel m'a dit ça. Untel fait ça tellement mieux que moi. Est-ce que je suis nul(le) ? Est-ce de ma faute s'il y a eu une crise ? Le stress finit même parfois par entrainer un burn out parental !


  3. Négliger ses besoins relationnels : parfois, nous pouvons tellement être préoccupé(e) par le bien être de notre enfant que nous pouvons négliger les moments en amoureux ou avec des amis. Le risque est aussi de se sentir isolé(e). Parfois il est cependant utile de renouveler son réseau car les amis du passé peuvent ne pas comprendre notre réalité. Avoir besoin d'échanger est humain.


  4. Négliger ses besoins d'estime : que ce soit parce qu'on tend à se désinvestir de la relation en cherchant à éviter les conflits ou bien parce que les crises émotionnelles et/ou les conflits se multiplient ou bien parce qu'on se surinvestit en ayant l'impression d'échouer souvent, l'estime de soi est mise à mal et on peut aussi avoir quelquefois l'impression que l'enfant ne nous aime pas.


  5. Négliger ses besoins d'accomplissement : plus de temps pour soi, pour ses propres projets, ses propres challenges, ses propres épanouissements. On s'oublie et on s'éteint.


  6. Se perdre de vue : si on a un peu trop tiré sur tous les fils, si en plus notre enfant est un enfant "à challenge" (enfant à profil particulier et/ou enfant avec tendance à l'opposition), la relation avec soi-même finit par être perturbée car on finit parfois par ne plus savoir qui on est et on doute de soi.


  7. L'enfant aussi finit par douter de lui, y compris s'il semble provocateur. Il peut même se demander si ses parents veulent encore de lui, s'ils regrettent de l'avoir eu.


Pour être un bon parent, acceptons d'être un parent qui fait simplement de son mieux. 7 clés pour y parvenir.

Aucun de nous ne sera un parent parfait. Parfois nous croisons des enfants a priori parfaits avec des parents a priori parfaits. La vie n'est pas un long fleuve tranquille et cette perfection n'est pas toujours là.

De plus, nous n'avons pas les mêmes vécus passés et présents et nos enfants, aussi.

Enfin, cessons de jouer les autruches : même si ça ne se dit pas, je le dis tout de même : certains enfants sont plus faciles que d'autres. Les enfants "à challenge" nous apprennent énormément si on accepte de les aimer et les accompagner avec amour et attention malgré les challenges. Cela reste un challenge.


Dans toutes les parentalités, il reste qu'il y a des moments plus faciles que d'autres. Des moments où nous sommes parfaits et des moments où nous sommes "nul(le)s" et bien entendu il y a une foule de "moments corrects". Il s'agit en fait simplement d'être un parent qui fait de son mieux.

Et le dire, le répéter ne suffit pas.


  1. Idéalement il faudrait "tout un village pour élever un enfant". Dans notre société occidentale, c'est très rarement le cas. Chercher des relais pour souffler est pourtant la première clé essentielle.


  2. La seconde clé est de prendre le temps. L'enfant n'est pas à la seconde. Nous pouvons aller aux toilettes, boire, manger, nous coucher. Il faut un peu de temps pour qu'il apprenne à attendre, mais cela se prépare avec le temps.


  3. La 3e clé est le lâcher prise : le lâcher prise sur ses attentes envers son enfant et envers soi. Oui, il n'a pas une moyenne de 16/20 en maths. Et alors ? Voyons comment l'aider à assurer l'essentiel. Quant à nous, nous ne sommes pas un parent parfait et si nous ne sommes pas qualifié pour qu'il excelle en mathématiques, ce n'est pas grave, on cherche comment l'aider à progresser.


  4. La clé suivante va de pair avec la clé 3. On abandonne la volonté de diriger, même lorsqu'elle est faite avec les meilleures intentions du monde. Le raccourci est facile : diriger = dire à l'autre quoi faire, lui donner des ordres. Mais lorsqu'on veut "sauver, protéger à tout prix", c'est aussi une volonté de diriger. On croit détenir la réponse, mais en réalité chacun a une réponse différente. Et cette clé, c'est probablement la plus difficile à s'approprier ! Parce que nous n'avons pas été élevés comme ça sauf si nos parents étaient dans une relation horizontale et que nous avons été instruits dans une relation absolument horizontale avec des parents parfaitement équilibrés. Qui a vécu ça ? Je gage que ce n'est pas le cas de la quasi totalité de nos lecteurs. Pourtant le meilleur moyen d'avancer, c'est de gérer sa vie.


  5. Clé 5 : on se responsabilise et on responsabilise. On s'est planté : on assume, on s'excuse et on voit comment améliorer la situation. L'enfant a cassé quelque chose ? Il répare et nettoie. Il a seulement 3 ans ? Et alors ? Il a simplement besoin d'un peu d'aide, mais il apprend ainsi que ce qui est cassé n'est parfois pas réparable et que si ça l'est, ce n'est généralement pas simple. De la même façon, en demandant à l'enfant comment il pense améliorer telle ou telle situation, on le responsabilise et on construit une relation différente. Tout est bien sûr à nuancer en fonction de l'âge et des particularités.


  6. Clé 6 : réaliser qu'être parent, c'est être au moins 3. Il ne s'agit pas ici de compter l'autre parent. Il s'agit du parent, de tout son bagage et ses caractéristiques + de l'enfant, de son vécu et de ses caractéristiques + de la relation qu'on entretient avec lui. Tout changement dans l'un de ces 3 éléments a une incidence sur le reste. Ainsi si l'enfant vit un moment difficile, la relation va être plus compliquée et il est possible qu'un acquis semble perdu. De la même façon si le parent vit un moment complexe ou s'il rencontre une situation faisant écho à un moment passé difficile, il sera moins patient et peut même être injuste. La relation est alors modifiée entre les deux et il peut y avoir une perte de confiance ponctuelle entre les deux. Etre parent, c'est donc accepter qu'on grimpe régulièrement dans des montagnes russes.


  7. Ne jamais perdre de vue l'essentiel : l'amour. Lorsque nous avons été un parent un peu moins bon ou lorsque notre enfant nous a lancé un challenge un peu trop grand pour ce moment-là, regardons de jolis souvenirs, pensons à ses extraordinaires qualités, échangeons des mots doux. Ressourçons-nous en nous plongeant dans notre source d'amour.




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