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Enfant timide : 10 clés pour comprendre et l'aider


Enfant timide 10 clés pour l'aider

Dans cet article, nous vous proposons une réflexion autour de la timidité afin de comprendre que l'étiquette "timide" n'est pas toujours la bonne, puis des pistes pour accompagner au mieux chacun des profils présentés.


Définition de la timidité

La timidité est définie par deux particularités :

  • le manque d'audace et d'apparente énergie dans l'action et/ou dans la pensée.

  • le manque d'aisance et d'assurance en société.


S'agit-il de timidité ou d'observation ?

Il suffit d'être un peu en retrait pour être qualifié de timide. Pourtant, ce n'est pas la réalité de chacun. Ainsi, certains d'entre nous sont tout simplement très observateurs.

Les observateurs ont ainsi besoin d'un temps plus ou moins long pour analyser le milieu, le contexte et les interlocuteurs éventuels afin de les cerner et déterminer s'ils ont envie d'entrer dans l'échange ou pas !


Pour certains, il s'agit d'un besoin de temps pour se sentir à l'aise et donc agir en conséquence.

Pour d'autres, il s'agit tout bonnement de déterminer s'ils ont besoin et envie d'interagir !


Timidité et besoin d'observer sont donc différents. L'enfant timide est en difficulté, l'enfant observateur n'a pas de difficulté a priori, il observe et analyse.

Respecter ce besoin d'observation et de décision, c'est à la fois respecter le mode de fonctionnement de l'observateur, lui permettre de développer plus encore ses capacités observationnelles et lui permettre de penser par lui-même pour des décisions conscientes et un meilleur investissement dans ce qu'il fait.


S'agit-il de timidité ou de réserve ?

Certains observateurs vont ensuite être réservés tandis que d'autres seront très bavards si la situation leur convient. Entre les deux, il existe bien sûr des profils variés.


Lorsqu'une personne est réservée (qu'elle soit observatrice ou pas), il ne s'agit pas d'un manque d'aisance, d'une difficulté, mais d'un choix plus ou moins conscient : celui de montrer de la prudence et/ou de la modération, de la discrétion dans ses réponses et comportements.


Ne pas coller d'étiquette "timide", c'est éviter de créer une difficulté ou il n'y en a pas !

La réserve est une qualité car il n'y a pas de précipitation et rarement des décisions prises sur le vif sans analyse de la situation. De plus, la réserve peut inciter à prêter plus attention à l'autre puisque la personne réservée n'est pas dans le besoin de s'imposer à tout prix.


S'agit-il de timidité ou d'avoir un tempérament solitaire ?

Notre société valorise la sociabilité, elle valorise les grands réseaux, les multiples connexions.

Or nous n'avons pas tous les mêmes besoins et certains d'entre nous sont des êtres plutôt solitaires avec une vie intérieure extrêmement riche.

Cet univers riche va souvent de pair avec une grande sensibilité et une grande sensorialité.


Nous pouvons difficilement vivre "coupés de tous", donc il est intéressant d'encourager certaines interactions.

Cependant, le besoin de solitude est aussi une particularité à respecter afin d'éviter une négation de soi qui aboutirait à une perte de confiance en soi.


Quels avantages d'être observateur et/ou réservé à l'ère du règne de la performance ?

Dans un monde où on attend qu'on soit performant et ultra sociable, il est compliqué d'oser être observateur et/ou réservé.

Pourtant oser l'être, c'est donner une plus grande place à la sensibilité or la sensibilité permet une autre relation au monde, une relation souvent plus tournée vers l'autre et la nature.


C'est aussi vivre à un autre rythme et d'ailleurs il existe une tendance "slow" croissante pour ralentir le mouvement à une époque étourdissante où on ne prend parfois plus le temps d'être au monde et de regarder les autres, un monde où parfois on oublie de se poser et de vivre simplement. Certains considèrent que pour bien vivre, il faut une bonne dose d'adrénaline, mais on peut au contraire considérer que c'est en appuyant sur pause qu'on déguste mieux les saveurs d'un plat et de la vie. Chacun n'a pas les mêmes besoins.


Etre observateur, c'est aussi être plus attentif, généralement plus soigneux et plus exigeant.


Etre réservé, c'est aussi éviter de parler pour ne rien dire, souvent éviter ainsi des propos blessants ou des paroles creuses.


L'enfant timide, un enfant qui manque de confiance en lui

Et puis, on trouve des enfants timides. La timidité n'est probablement pas naturelle, elle est créée par différents facteurs, c'est en tout cas mon avis personnel.


En effet, l'enfant timide doute beaucoup de lui. Il ne se sent pas sécurisé.

Il a tout particulièrement peur de l'échec. Alors pour éviter l'échec, il évite un certain nombre de situations, en particulier les situations inconnues et les situations où il n'est pas certain de réussir.


Il est donc utile de lui permettre tout d'abord de collectionner les petits et grands succès en lui offrant des occasions de réussite.

On peut également l'encourager à dresser régulièrement la liste de ses qualités et à la relire (si besoin, on peut au départ la réaliser avec lui, mais au fil du temps, il est important qu'il le fasse seul pour prendre conscience de ses capacités).

On l'encourage également à lister ses réussites passées, plus particulièrement lorsqu'elles celles-ci ne semblaient pas évidentes.

De notre côté, on évite d'insister sur les échecs et de coller l'étiquette "timide".


Aider un enfant timide à gérer l'échec

En parallèle, on l'aide à apprendre à gérer l'échec en réalisant que l'échec est partie intégrante de nombreuses réussites. Ainsi avant de marcher, il est tombé un grand nombre de fois et il a fini par réussir.

De plus, on l'engage à agir lui-même car pour réussir, il faut tenter or si quelqu'un agit à notre place, nous ne réussissons pas, nous évitons seulement la difficulté.

Enfin, on l'invite à tenter et explorer ce qui l'intéresse car plus motivé, il osera davantage affronter l'échec.


On l'encourage également à savourer tous les petits bonheurs afin qu'il réalise que le monde ne va pas s'écrouler même s'il connait un échec.


Plusieurs activités peuvent également l'aider à prendre confiance en lui, c'est notamment le cas du sport, du chant et du théâtre.

La présence d'un animal à l'amour indéfectible peut également être un atout.


Aider un enfant timide à gérer son anxiété

L'enfant timide est souvent anxieux, il a souvent de nombreuses peurs notamment en raison des difficultés qu'il a pu rencontrer, de sa difficulté à gérer l'échec fréquemment car il est très exigeant avec lui-même.

Pour certains, échouer, c'est un risque énorme qui saborde leur confiance en eux et cela les effraie énormément aussi ils n'essaient pas !

Quelles que soient les peurs, il est donc important d'apprendre à dépasser ou gérer cette anxiété.


Dans cet objectif, on propose :

  • une véritable écoute sans jugement et sans interruptions constantes

  • de rédiger un journal intime

  • de créer : dessiner, peindre, chanter, bricoler, etc.

  • de bouger : marcher, danser, etc.

  • de respirer profondément

  • de pratiquer de la méditation, de la sophrologie, du yoga, etc.

  • de rire !

Retrouvez également notre kit gratuit "Je gère mon stress".


Etre là pour l'enfant "qui ne fait pas de vague"

Généralement les enfants timides, observateurs et/ou réservés évitent de se faire remarquer.

Souvent, on dit d'eux "je n'avais pas vu qu'il était là".


Pour les parents, ce sont régulièrement des enfants "reposants" au moins pour le côté consciencieux car ils étudient sérieusement et ont souvent de bonnes notes (ce point n'est cependant pas toujours vrai car des difficultés peuvent également être présentes).

Certains sont également très réservés à la maison, ils ne font pas de "grosses bêtises", ils crient rarement, sont souvent obéissants à tel point que le reste de la fratrie peut monopoliser l'attention et que lui se trouve plus ou moins oublié.


Or un enfant "pas de vague" a tout autant besoin d'attention que l'enfant plus turbulent.

Le risque est en effet qu'il finisse par s'imaginer "seul au monde" et régulièrement qu'il prenne des responsabilités qui ne sont pas de son âge et qu'il s'oublie.

On s'efforce donc de lui accorder des moments privilégiés et on peut choisir des occasions particulières où on le place sur le devant de la scène (anniversaire par exemple) tout en respectant son besoin de ne pas être trop visible si c'est le cas. Compliqué ? Ah mais les enfants "simples" sont aussi des enfants et ils ne sont pas si simples que cela. ;)


Encourager l'enfant trop conformiste à avoir un avis et être lui-même

L'enfant timide et/ou réservé a fréquemment tendance à être conformiste ou tout au moins à ne pas exprimer son avis. En effet, certains craignent beaucoup le jugement d'autrui et le rejet.


Il doit gérer sa peur de l'échec, sa peur du rejet alors il pense fréquemment qu'il y a une bonne et une mauvaise réponse et il ne veut pas prendre le risque que sa réponse soit la mauvaise réponse.

Certains peuvent même prendre de mauvaises décisions par peur du rejet et penser que c'est la bonne réponse du groupe.


Afin de l'aider à s'affirmer, on évite les étiquettes "tu n'as jamais d'avis" car il entend "jamais d'avis" et il risque de s'y conformer.

On lui montre qu'il existe rarement une seule réponse et on peut l'illustrer par des situations concrètes : réponses différentes des parents, réponses différentes croisées, réponses différentes enfant/parent et pourtant tout aussi entendables.

On l'incite donc à donner son avis en commençant par des situations simples, puis en proposant progressivement de développer et on développe soi-même pour partager notre avis. L'idéal est de proposer un échange d'idées entre plusieurs personnes devant l'enfant.

De la même façon, on peut proposer des séances débat entre enfants ou en famille.

De plus, on valorise lorsqu'il pose des questions en cherchant avec lui des réponses.

On peut également éveiller son esprit critique de deux façons : en tenant des propos qui vont le faire réagir et en lui proposant des découvertes qui vont solliciter sa sensibilité sans la heurter s'il est très sensible, découvertes qui vont le pousser à réagir. Soucieux que chaque enfant puisse développer sa propre personnalité et ses propres opinions, nous sollicitons régulièrement l'esprit critique des enfants dans nos kits à thèmes.


L'étiquette "timidité" n'est donc pas adaptée pour un certain nombre d'enfants, l'accompagnement dépend par conséquent des raisons de la mise en retrait. De plus, la timidité n'est pas immuable dans le temps et un enfant timide peut ainsi oser sortir de sa coquille en étant encouragé et mis en valeur.



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