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La Puissance de la gratitude


La gratitude permet de se sentir mieux

Chacun de nous aime recevoir un petit mot gentil qui le remercie d'une action ou d'une attitude. Ces mots là dopent notre confiance en nous. Cependant, aviez-vous remarqué qu'il en va de même lorsqu'on éprouve de la gratitude et que ce sentiment a même encore plus d'impact positif sur nous ?

En cette journée nationale du "merci", nous vous proposons d'y réfléchir ensemble.

Cet article utilise essentiellement les pronoms "nous" et "vous", mais il concerne aussi bien les adultes que les enfants.


Reconnaissance ou Gratitude ?

Avant d'aller plus loin, précisons la différence entre reconnaissance et gratitude.

La reconnaissance est plus ou moins neutre : il s'agit de reconnaitre la valeur d'une action ou d'une attitude pour nous. On peut ainsi être reconnaissant pour une simple porte retenue ouverte afin de nous laisser passer. On formule un remerciement, mais ça en reste là. Sauf circonstances particulières (très mauvaise journée et/ou encombrement particulier des bras rendant cette situation difficile), on n'éprouve pas de gratitude.


La gratitude se charge, quant à elle, d'une émotion positive suite à une action ou une attitude ayant un impact positif sur nous. Cette émotion peut être relativement modérée ou très forte. Ce n'est pas toujours une question d'action ou d'attitude extraordinaire, la gratitude dépend beaucoup de notre état d'esprit. Ainsi si on cumule les difficultés et qu'une main se tend tout à coup, on ressent un sentiment puissant et ce sentiment peut être un formidable moteur pour nous si on parvient à l'accueillir réellement.


La gratitude permet de se sentir mieux.

La gratitude exprimée à notre égard dope notre confiance en nous et nous fait nous sentir bien. Dans la pyramide des besoins de Maslow, elle peut ainsi remplir des besoins d'estime et même d'accomplissement.


La gratitude exprimée nous lie également à l'autre. On se sent proche de l'autre lorsqu'il manifeste sa gratitude ou bien lorsqu'on manifeste notre gratitude. La gratitude permet donc de satisfaire des besoins d'appartenance.

Cette gratitude est particulièrement importante lorsqu'on se sent seul ou lorsqu'on vit un rejet (notamment profil particulier, harcèlement vécu, etc.). Parfois on peut se sentir "hors du monde" or lorsqu'on partage sa gratitude ou plus simplement lorsqu'on en prend conscience, on se sent de nouveau "dans le monde".

Exprimer ne signifie cependant pas toujours "dire à l'autre" : remercier avec insistance une personne avec qui on a échangé quelques phrases banales lors d'une promenade sera souvent perçu avec méfiance alors que, pour nous, cet échange était important. C'est alors pour nous-même, dans notre intimité, que cette gratitude gagne à être exprimée à voix haute ou par écrit.


La gratitude ressentie est puissante parce qu'elle nous fait sentir "dans le monde" donc, mais aussi parce qu'elle "réchauffe nos corps" (si vous ne l'avez pas encore fait, prenez le temps d'observer ce qui se passe dans votre corps lorsque vous éprouvez de la gratitude, c'est impressionnant de constater sa puissance).

La gratitude nous permet de lutter contre la négativité, la déprime et même le sentiment d'injustice.

Cela explique par exemple pourquoi l'enfant qui a été harcelé et/ou rejeté surmonte mieux ce qu'il a enduré lorsqu'une main se tend.

En laissant cette émotion positive prendre possession de notre coeur et notre esprit, on se sent plus apaisé, plus confiant, plus libre, plus dynamique.

Cerise sur le gâteau : elle nous rend plus aimant et plus ouvert à l'autre.


La gratitude, oui, mais pas à tout prix.

Premier piège à éviter : le fait de se sentir redevable à tout prix. Parfois l'autre peut avoir réalisé une action ou avoir eu une attitude naturelle pour lui et bien vite oubliée, il est important d'en avoir conscience.

Et même si cela a représenté un effort pour celui envers qui nous nous sentons redevable, ne tombons pas dans le piège de "l'infinie reconnaissance" où on passe son temps à remercier ou parfois même on devient dépendant de celui pour qui nous éprouvons de la gratitude.

Pour éviter cet écueil, on peut écrire une lettre de gratitude. Puis on la laisse plusieurs heures et on la relit : soit elle n'est pas étouffante pour l'autre et on peut la lui remettre ou alors on la réécrit en version plus soft, soit elle est "trop" ou bien il s'avère que cette personne a seulement "croisé notre vie" et on la garde pour nous.


Deuxième piège : Il importe de ne pas tomber dans l'injonction de gratitude. 

Certains discours positifs peuvent ainsi recommander de pratiquer largement la gratitude ou bien même d'écrire chaque jour trois évènements positifs pour éprouver de la gratitude. Or ce n'est pas toujours possible.

D'une part, il va par exemple être difficile d'éprouver de la gratitude pour quelqu'un qui nous a fait un croche-pied puis qui tend la main pour nous relever. On pourra alors remplacer l'émotion par le pardon si la main est sincère.

D'autre part, notre vie est parfois chaotique, difficile, s'imposer de chercher 3 raisons de gratitude peut alors nous plonger dans le désespoir faute d'en trouver une. Pour ma part, j'ai préféré opter pour un "carnet positif" où je note librement des raisons d'éprouver de la gratitude ou des petits moments de bonheur. Aucune injonction, mon carnet est libéré et réellement une source de positif.


En commençant avec ce carnet libre, j'ai appris à mieux percevoir les occasions d'éprouver de la gratitude. Cela m'a aussi permis de prendre conscience que certaines personnes sont parfois maladroites et que, derrière leur maladresse, se cache un véritable désir de partage repérable à telle ou telle action ou attitude.

Plus la gratitude est ressentie, plus notre moral s'améliore et plus notre confiance en nous grandit.


Et vous, pratiquez-vous la gratitude ? Aimeriez-vous partager une expérience où celle-ci vous a "fait du bien" ?

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