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Echec ou expérience ? Comment surmonter l'échec.

Dernière mise à jour : il y a 23 heures


surmonter l'échec
Image pixabay

C'est une réalité : nous échouons tous à un moment ou un autre et la réussite dépend de plusieurs facteurs.


La réussite dépend tout d'abord des cartes que nous avons en main


C'est en effet une réalité : nous ne partons pas tous du même point de départ, nous n'avons pas tous les mêmes avantages, nous ne rencontrerons pas tous les mêmes obstacles, nous n'avons pas tous le même soutien. Tout cela compte.

Alors gardons-nous de comparer, de dire "untel" y arrive, secoue-toi." Untel a probablement un caractère différent, peut-être un vécu plus facile et des atouts que la personne "comparée" n'a pas. Or, il est très démoralisant d'entendre un exemple qui ne nous correspond pas. Est-il plus utile de citer quelqu'un qui avait d'énormes difficultés au départ ? Pas nécessairement car tout dépend aussi du caractère, du mode de fonctionnement cérébral (oui, là aussi, ça compte), du soutien et du vécu passé et présent !

Cependant, citer une situation précise et préciser comment l'échec a permis d'avancer peut aider, tout est une question de circonstance et d'exemple. Par exemple, si je cite Edison qui aurait testé 10 000 prototypes d'ampoules et qui a déclaré "Je n'ai pas échoué, j'ai simplement trouvé 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas", cette situation est utile car elle montre qu'il a échoué donc expérimenté de très nombreuses fois, mais également qu'il a choisi d'y voir des expériences lui ayant permis de découvrir la solution.

Accueillir l'échec et le digérer


Tout d'abord, il est primordial d'accueillir la déception et l'éventuelle souffrance. Certains passeront aussitôt à autre chose, c'est une question de caractère, de fonctionnement neurologique, d'expériences, de soutien et de moment ! Il est plus facile de rebondir lorsque la vie est plutôt "fluide", lorsqu'on se sent suffisamment soutenu et/ou lorsque les situations d'échec ne sont pas trop rapprochées. Respectons ceux qui ont besoin de plus de temps.

Ne leur reprochons rien. En voulant bien agir, certains somment aussitôt de rebondir, pas nécessairement avec des reproches, mais avec des "il faut rebondir, passe à autre chose, accepte les choses" ou bien encore "pleure cinq minutes puis passe à autre chose".

Nos corps ne digèrent pas les aliments au même rythme, tout dépend de l'aliment et de notre corps lui-même ! C'est la même chose pour notre esprit. Si nous ne respectons pas notre processus digestif, nous risquons la nausée ou plus. Si nous ne permettons pas à notre esprit de digérer, l'échec sera difficilement transformé en expérience, l'échec risque d'être rapidement revécu.


Digérer ne signifie cependant pas ressasser. On peut pleurer et même se mettre en colère, puis on se pose et on réalise qu'on a vécu une expérience qui nous a aussi appris quelque chose.

Changer de regard pour surmonter l'échec:  : "Je n'ai pas échoué, j'ai simplement trouvé 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas"


Alors l'échec peut devenir expérience.

Pour ma part, j'ai connu beaucoup d'échecs. Si je n'avais pas échoué aux premières épreuves de ma Licence (Licence obtenue ensuite), je n'aurais pas su que je ne savais pas apprendre en tenant compte de mes particularités, je n'aurais pas cherché des solutions, je n'aurais probablement pas réussi et je n'aurais pas su comment accompagner mes filles pour leur réussite aux examens. Aujourd'hui, je suis reconnue comme une excellente enseignante. Pourtant, ce ne serait pas possible si je n'avais pas appris avec mon premier élève que la façon dont il comprenait lui n'était pas la façon dont je comprenais moi, je n'aurais donc pas pu m'améliorer et m'adapter toujours plus à plus d'enfants. De la même façon, au début de l'instruction en famille avec mes filles à profil particulier, j'ai voulu enseigner comme j'avais appris à le faire pendant mes cours de future enseignante. Or, cela ne fonctionnait pas. Mes erreurs ont abouti à des impasses, des découragements parfois, puis à de nouvelles tentatives pour qu'enfin, je découvre comment accompagner un enfant à profil particulier. Ce sont toutes ces expériences qui m'ont permis de devenir une bonne enseignante, même si aujourd'hui, je préfère le terme d'accompagnatrice, ayant compris qu'une relation efficace permettant une véritable autonomie de l'enfant, une capacité à s'auto-réinventer passe par un accompagnement horizontal et non vertical.

D'autres expériences m'ont appris que les enfants et adolescents ne sont pas identiques. Là, où certains ont seulement besoin qu'on ouvre un chemin, d'autres ont besoin d'un accompagnement bien plus complet. Ces enfants ou ados ne sont pas en échec, ils ont des besoins différents, de vivre les expériences qui font sens pour eux.


Expérience, tout est là. Pour apprendre, pour avancer, nous avons besoin d'expérimenter.

En expérimentant, nous nous trompons plus ou moins. Parfois l'erreur est minime, parfois elle est plus grande. Parfois c'est une erreur de chemin, parfois une erreur "d'angle" (pas le bon point de vue ou pas le bon angle d'approche), parfois c'est une erreur de mise en pratique.


Dépasser la peur d'échouer


Deux écueils sont alors à éviter, tous les deux étant liés à la peur d'échouer :


  • être découragé et renoncer parce que les échecs sont souvent au rendez-vous. Une petite phrase mantra comme celle d'Edison peut aider à garder confiance, à rebondir. Il est également utile de se souvenir de ses réussites passées, plus particulièrement celles qui nous ont beaucoup coûté en amont. Enfin, en réalisant des activités bonheur qui nous placent en situation de réussite, on recharge son capital confiance en soi.

  • ne pas essayer pour ne pas échouer. C'est en particulier vrai pour celles et ceux qui ont longtemps été abonnés aux succès faciles et qui acceptent mal la possibilité d'un échec. Or, les plus grandes réussites ne sont pas celles qui ont été faciles, ce sont celles pour lesquelles nous avons dû fournir des efforts. La première est généralement celle de la marche. Si nous étions restés assis sur le sol en nous disant "ah mais non, je vais pas y arriver du premier coup donc je ne teste pas", nous n'aurions pas tenté de nous lever, nous n'aurions pas fortifié nos petites jambes en nous levant jour après jour, en recommençant jusqu'au jour où nous avons pu avancer. En refusant d'essayer, nous fermons les portes de bien des possibles. Pensons à ce que nous avons réussi, aux possibilités permises, en relevant des défis qui n'étaient pas évidents.


Bonus : Gestion des échecs par Amaury Guichon



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