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Qui est Isa LISE ?

Dernière mise à jour : 10 août


Qui est Isa LISE ?

A l'occasion de notre anniversaire, nous vous proposons de découvrir qui est Isa LISE.


1974 une petite fille nommée Isabelle voit le jour, elle sera l'aînée d'une fratrie de 3. Petite fille sage, brillante élève, elle apprend à lire seule à 4 ans, s'ennuie prodigieusement en classe mais elle aime l'école.

De plus, elle observe très tôt le monde autour d'elle et prend conscience de ses failles et des incohérences adultes.

A 4 ans, on s'aperçoit qu'elle a perdu la vue d'un oeil, on l'opère pour sauver le second. Isabelle se révèle une enfant "maladroite", on se moque souvent d'elle, parfois on met cela sur le compte de sa mauvaise vue, personne ne réalise qu'il y a plus et combien c'est difficile pour elle de s'orienter et de gérer ce corps récalcitrant. Aujourd'hui, des professionnels penseraient à une dyspraxie. Sensible, elle cache sa souffrance, elle est aussi une petite fille volontaire et estime qu'elle doit prendre soin des autres.

Entre autres, elle prend soin de ses frères, elle devient une seconde maman pour le plus jeune et essaie également de faire progresser ses deux frères en difficulté scolaire. En vain. Elle n'a pas 10 ans lorsqu'elle comprend que les dictées découragent seulement davantage ses frères et ne les font absolument pas progresser. Un non sens pour elle qui adore les dictées mais déteste les corrections qui s'éternisent.

Elle est encore au primaire lorsque les enseignants remarquent sa patience et sa capacité à reformuler lorsqu'une leçon est mal comprise alors même que sa voix s'enfuit lorsqu'il faut prendre la parole en classe. Spontanément, elle propose son aide aux autres élèves, les enseignants constatent que c'est souvent efficace. Officiellement on lui demande régulièrement de prendre sur son temps de récréation, elle accepte avec plaisir.

C'est donc tout naturellement qu'elle participe au programme test "tutorat-soutien scolaire" au collège.

Là encore pourtant elle découvre que les reformulations, l'écoute, le sourire ne suffisent pas. Serait-elle incompétente ? La jeune Isabelle n'est pas dans la demi-mesure : si l'enfant a augmenté sa moyenne de 2 points et qu'il obtient difficilement la moyenne, c'est qu'elle ne fait pas assez bien, elle doit donc s'améliorer.


A l'âge de 4 ans, elle annonce "je serai écrivine pour faire rêver et donner une voix à ceux qui n'ont pas ". Elle réalise à l'adolescence combien le métier d'auteur sera difficile à réaliser, et puisqu'on lui refuse de devenir auxiliaire de puéricultrice au motif qu'elle est trop bonne élève, elle opte pour une option sécuritaire, elle décide de devenir enseignante en primaire.

Cependant, chaque jour, elle part au collège avec une boule au ventre provoquée par le harcèlement qu'elle y vit.

A la fin du collège, elle est toujours une bonne élève mais elle connait des difficultés croissantes liées à ses difficultés de repérage et d'automatisation. Elle cherche seule comment compenser et découvre de premières clés. Et si c'était pour ça que ça ne fonctionnait pas durablement avec certains enfants qu'elle aidait ? Et s'il leur manquait des clés ?


Alors qu'elle obtient son diplôme en Lettres modernes et terminé sa formation d'enseignante, elle réalise combien sa formation était creuse. On ne lui a pas appris à accompagner, on lui a appris des règles et à bien répondre aux demandes de la hiérarchie scolaire. Elle réalise aussi que sa liberté pédagogique sera bien compromise car il faudra travailler en équipe, donc potentiellement ne pas convaincre et ne pas pouvoir expérimenter et il faudra affronter le mammouth hiérarchique peu ouvert aux vrais changements, c'est ce que lui a appris sa formation. Elle doute.


Devenue maman, elle découvre deux parcours différents qui se concluent de la même façon. Sa première enfant était une petite fille incroyablement sensible, curieuse et éveillée. L'école la change et chaque jour, c'est une enfant plus angoissée qui revient à la maison, une enfant qui perd son appétit de découvrir, une enfant qui pleure durant des semaines et pour qui on serine à la maman "c'est votre faute, vous la couvez trop, vous transmettez votre stress". En maman qui veut bien faire, elle le croit... et perd la confiance de sa petite fille...

La seconde a hâte d'aller à l'école du haut de ses 2 ans ! Elle veut lire, compter, apprendre et apprendre. Très sociable, elle est ravie d'aller à l'école, mais les années passent et elle déchante. A l'école, elle apprend à faire du vélo. C'est à la maison qu'elle apprend à lire, compter et bien plus. A six ans, elle entre en dépression : elle n'en peut plus de s'ennuyer en étant privée de récré pour cause de mots mal écrits...

L'instruction en famille s'impose. Heureusement pour elles, c'était l'époque juste où il suffisait de déclarer l'instruction en famille, puis de répondre à une enquête de la mairie et un contrôle pédagogique annuel.


Avec l'instruction en famille s'ouvre un univers des possibles dont Isa n'avait aucune idée ! Elle est étourdie, fascinée. Ensemble, elles explorent encore et encore. Elles testent ceci puis cela, inventant leur façon d'apprendre !

Et le bonheur d'apprendre fuse !

Et les progrès sont phénoménaux !

Au point où les spécialistes consultés n'en reviennent pas : "votre enfant ne devrait pas réussir comme ça avec un tel profil. C'est incroyable ce que vous faites !"


Dans le même temps, Isa blogue sur leurs découvertes. Engagée dans une association sans école, elle soutient et au fil des années devient une experte reconnue de l'instruction en famille au point où elle est invitée en conférencière, pour des articles et où elle rédige deux ouvrages, un pour les éditions de l'Instant présent et un pour les éditions Eyrolles. Elle choisit le pseudo d'Isa LISE, un jeu de miroir pour évoquer le blog, le L central étant le miroir et les "ailes" d'Isabelle mais aussi les ailes offertes par l'instruction en famille.


Et puis, elle accompagne des enfants scolarisés en utilisant toutes ses découvertes. Entre eux et elle, une relation de confiance, une relation horizontale où elle se présente en accompagnatrice. Humour et tendresse sont au rendez-vous. Les progrès sont là. Des mamans remercient en disant qu'elles n'y croyaient plus, il y avait eu tant d'accompagnement avant...

Pourtant Isa LISE se sent de plus en plus frustrée... trop souvent elle a l'impression que son travail est "défait" par le modèle scolaire et puis elle ne peut accompagner suffisamment d'enfants. Elle décide alors de créer le Monde de Mei et Noé.


Depuis janvier 2018, des milliers d'enfants ont ainsi pu être accompagnés. Certains apprennent toujours avec nous depuis 6 ans. Dire ce que m'a apporté cette expérience humaine est impossible tant mon coeur déborde en y pensant...


Cependant, un changement législatif a introduit beaucoup d'iniquités alors qu'en parallèle le niveau scolaire continue de chuter et que les conditions pour enseigner et les conditions de scolarisation sont plus difficiles. Ma réponse a été de proposer toujours plus de clés, plus d'accompagnement et c'est pourquoi j'ai créé le pôle "Réussir".


2 Comments


Isa LISE
Isa LISE
Jan 31

Merci pour votre témoignage et votre retour. Il n'est pas facile d'obtenir les aménagements nécessaires. Quand on n'est pas concerné, on ne réalise pas toujours combien il est nécessaire de s'adapter, à commencer par le choix de la police. Pour beaucoup, c'est accessoire. Et pourtant cette police adaptée est la toute première clé. Elle n'est pas la seule car les aménagements correspondants aux difficultés sont nécessaires, mais les adaptations le sont tout autant.

Concernant le fait de vous y prendre tôt, vous avez raison car cela permet aussi de savoir où vous allez. Le programme 6e est un de nos parcours balisés mais il est différent du modèle scolaire donc c'est important aussi de prendre le temps de comprendre le…

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Guest
Jan 31

Bonjour Isa LISE, Je m'appelle Barbara. Je suis maman d'un garçon de 11 ans qui a une dyslexie et une dysorthographie de type grave. Il est aussi dyscalculique, dysgraphique et dyspraxique avec un TDAH. Son niveau en CP était catastrophique en français mais aussi en mathématiques. Et en plus l'EN voulait le passer en CE1. Nous avons décidé de faire l'IEF pendant 2 ans et il a beaucoup progressé. Il est maintenant bon en maths, il a une bonne compréhension en problème et aussi des textes. Il a un vocabulaire riche et a une bonne culture. Par contre il a toujours beaucoup de difficultés en lecture, il ne l'automatise pas et il a beaucoup de mal à encoder et retenir…

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